Cette semaine
s'achève sur une note de révolte pour bon nombre de compatriotes. Après avoir
suivi attentivement le discours à la nation fait par l’actuel locataire du
Palais de la Nation dont le bail expire de façon irrémédiable le 19 décembre
2016, du début à la fin, le gaillard n'a rien dit sur le RESPECT des délais
constitutionnels, sur les droits et libertés fondamentaux, sur le
fonctionnement du pays, sur les plaintes déposées par ses services spéciaux
contre les hauts fonctionnaires bref, sur la nation et son avenir.
Ce matin du
1er décembre, bien que m'exprimant à haute voix, je suis sans voix. Le navire RD CONGO prend de l'eau et entame sa
descente au fond des eaux. L’avenir est incertain, le ciel nuageux et turbulent,
les perspectives sombres à l'horizon. Loin de moi, l'intention d'être fataliste
ou encore de te décourager. Je garde fermement ma foi en un Congo fort, uni et
prospère. J’ai confiance en la capacité du peuple congolais de se réveiller de
son sommeil, pour prendre ses responsabilités et imposer, par la lutte, à
l'instar des autres peuples d'Afrique et du monde, sa propre voie pour un
avenir radieux.
Le Congo ne
sombrera pas tant que son peuple demeurera plus que jamais vigilant. Pour l’essentiel,
je te laisse lire ces articles de la Constitution qui représentent pour nous, une
arme de destruction massive contre la dictature de la kabilie.
Article 220
« La forme républicaine de l’État, le principe du
suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la
durée des mandats du Président de la République, l'indépendance du pouvoir
judiciaire, le pluralisme politique et syndical, NE peuvent faire l'objet
d'aucune révision constitutionnelle. »
« Est
formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou
pour effet de réduire les droits et libertés de la personne, ou de réduire les
prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées. »
Article 70
« Le
Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat
de cinq ans renouvelable une seule fois. »
AVIS
Parce que le
dialogue se propose de supprimer tous ces acquis de plusieurs années de lutte,
s'y opposer fermement devient un devoir citoyen et une responsabilité devant
Dieu, devant son peuple et devant l'histoire. D'où, la nécessité de mettre en
œuvre l'article 64.
Article 64
« Tout
congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui
prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de
la présente Constitution. Toute tentative de renversement du régime
constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et
l’État. Elle est punie conformément à la loi. »
Oyo aza na
matoyi ya koyoka, ayoka !
Oyo aza na motema ya kondima, andima !
Oyo aza na motema ya kondima, andima !